Elektrolux en concert Le Terminus – Marseille 15 septembre 2011

 Dans Chroniques de concert

Après plus deux mois à me putréfier les oreilles avec de la musique tellement insipide que les coquillettes sans bouillon passent pour de la gastronomie à coté; je lance ce cri de colère libérateur : LA MUSIQUE C’EST DE LA MERDE ! Voilà c’est dit. J’en ai plus qu’à ras-bord que jamais après ca. Après Janet Jackson, après Santana, après Sting, après Ben Harper, après Paul Anka, après Dave Ghrol qui est le Patrick Sebastien du rock, après les Kills, après Artic Monkeys, après beaucoup trop d’autres, excusez moi, mais je n’en pouvais plus. Ce n’est pas la musique qui me parle, cela n’exprime jamais l’émotion que je sens tout autour de moi, le malaise existentiel qui je suis sur, nous touche tous, chacun un petit peu. Du putain de POST-MODERNISME, de la musique à référence, de la musique disséquée, donc tuée. Je ne pense pas que le débat se limite à la musique commerciale. C’est édulcoré, et ouhao, c’est FAUX, mais archi faux, et laid. En gros je fais mon connard qui prêche pour son église, mais qui peut le faire à par moi ? Chuis trop chaotique neutre (oula, faut que j’arrête les jeux de rôle…)

Bref c’est dans cet état d’esprit fort noir que je suis allé voir Elektrolux. Des amis certes, mais dont je suis honnêtement fan.

C’était à l’occasion des dix ans de la Poissonerie. Vous connaissez pas ? C’est en bas de chez vous, à Endoume. Plein de gens souriants et sympa qui semblent partager le goût pour la Satyagraha, en faisant gentiment les électrons libres, peut être, ou pas, en fait on s’en fout ce n’est pas le sujet de cette chronique.

Dans la moiteur torride d’un bar-tabac d’airain, les Elektrolux suaient grave. Ils se tortillaient avec leurs instruments comme des anguilles électriques, et les gouttes de transpiration brillait comme des écailles sur leurs peaux. Le troquet était bondé, avec des têtes de personnes qui dodelinaient et des corps qui ébauchaient des pas de danse invisible, parce qu’on était plutôt serré. Les guitares étaient bien fortes et vous engluaient comme des salopardes. Le batteur tenait le rythme avec une précision marxiste. Le bassiste portait une géniale chemise à regarder avec des lunettes 3D, et le guitariste chantait en se concentrantwistant. C’était cool, les bières coutaient pas cher, et les gens vous regardaient comme si vous étiez, juste un autre gens, quoi. On sentait les âmes qui vibraient tranquillement avec les morceaux secs et bien interprétés. Je voyais le fruit de tout ces groupes qui existent dans le limon primordial, sous la mer, qui répètent le soir, après le boulot, ou une journée d’école, ou parce qu’il n’y a rien de mieux a faire dans ce monde triste et froid qui vous verse d’absurdes rmi et rsa, et ou qu’ c’est toujours préférable que de se noyer dans la bière comme font tout ceux qui en ont rien a foutre de rien. Après ils se déversent dans les bistrots et les clubs, et ils sonnent comme plein de vieux machins,tous mais ils font ça pour donner du bonheur à leurs amis et autres heins ? Euh ? D’un coup la ville c’est mise a parler, et dans le vibromassage musical, on pouvait voir son coeur.
A la fin, ca a tellement plus à Crocodile Dundee qu’était la (il a pris sa morne retraite au vallon des Auffes), qu’il est monté sur une chaise derrière et a dansé dessus, avant de manquer de se casser la gueule.
Le concert m’a bien lavé, bien rincé, bien consolé. Je suis sortit de la avec une vive envie de trainer dans les ptits clubs et d’inciter les copains et les copines a faire de même.

 

(photo : Fabien Palenzuela)

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