Feuilleton à l’arrache 144 épisode 1

 Dans Feuilleton à l'arrache, Textes à l'arrache
Franky dans la night devisait avec un néon, un flic sous couverture électrique. Franky faisait l’indic pour ceux qui n’aiment pas les camés. Les petits drogués comme lui, de toutes les espèces.

-Tu l’as vu ?

-Ton cul ?

-Putain de toco. Je te demande si tu l’as vu, qui tu sais.

-Qui je sais ? Ah oui le mafieux Perigli !

-Chhhhhhtt ! Oui. Alors.

-Alors il est sur un gros coup. Dix milliards d’unités de Cuy qui arrivent samedi sur les quais.
-Fichtre, des cuys ? Les gros cochons d’indes péruviens ? Ah le salaud, il est passé au dur.
-Dur de dur.
-Tu sais à quelle heure sera livré la came ? Sur quel quai ?

-Sur quel bateau ? Je n’en sais rien.

-Merde, tu m’sers à rien Tony, faut qu’je sache !

-Moi, c’est Frank… Ouille !

Le flic envoya son genou discuter art fractal avec les ballustrines de l’indic

-Dégage, Frankouille.

Il enjamba l’indic recroquevillé dans sa bave. Trois clampins peuplaient le bar, un rade puant la bière et la cigarette froide. Le flic frappa le comptoir du plat de la main :
-Un get27-vodka et un téléphone, pronto.
-Avec ou sans fil le téléphone ?
-Avec.
-C’est la première fois que je vois un néon qui parle.
-Grouille toi, ou pour la première fois, un néon va te mettre un bourre pif.
-Voila, voila.
Le flic siffla le get27 cul-sec, décrocha le combiné, composa un interminable numéro sur le cadran.
-Pronto. Massey ? C’est Fergusson. Je sais ce que Perigli magouille. C’est ce qu’on pensait. Trafic de cobayes. Des gros. Ouais… Dix milliards, samedi, sur les quais. J’en sais pas plus. Mais je sais qui pourrait savoir. Oui. Je sais que tu sais que je sais qui sait. J’y vais tout de suite. Je te rappelle. Bisous bisous.
Fergusson raccrocha, sortit un billet de cinq.
-Tiens, garde tout.
-C’est la première fois que je vois un neon qui pay… *PAF*
-J’t’avais prévenu…
Pendant que le flic sortait, et que le barman ramassait son nez, un des clampins, seul dans un coin, observait le départ d’un regard de corgi morne. Un grand type mal rasé, aux cheveux gras, avec sur le dos, un cache poussière qui accentuait son extrême maigreur. Un vrai épouvantail. Quand le keuf eut débarrassé le plancher, il se leva, et le suivit dehors.
(à suivre, du coup)

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