Texte à l’arrache 247

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Tout de suite, les marseillais contre les guaranis !

Vous qui vous complaisez à reluquer la stupidité et la souffrance des autres, parce que vous êtes cons et malheureux, tressaillez d’allégresse !

Ils ont tous été triés sur le volet pour leur bêtise crasse : Quyliant, Briant, Aristide, Gwinolia, Jennicuivre, Pomalo et Joseph-Adolph. Des cas-sociaux aux physiques de rêve.

En face, Tùpa, Ñanderuguasu, Ayvú, Neguaka, Karai, Mba’ekuá, et Dominique vont essayer de faire face à l’éradication.

Gwinolia rendrait raciste n’importe qui, en echange du privilège de carresser sa poitrine améliorée, ou de cambrer la courbure insolente de sa chute de rein. Car si elle est désirable, elle n’en est pas moins une facho de première catégorie. Les petits indiens basanés, elle les trouve repoussant. Des rides de dégoût balafrent ses sourires mécaniques.

Au milieu de la jungle, les phocéens sont hideux. Leur accent déchire les feuillages et effraie les perroquets, qui s’enfuient en essaims multicolores à leur passage. Pour les guaranis, ils sont l’incarnation des sept monstres légendaires.

« Vazy comme c’est tarpin dégueu », dit Quyliant, auto-proclamé maitre du swag, c’est a dire expert en crétinerie décomplexée. Torse-nu et bariolé, ses tatouages, comme ceux des autres, en font une cible à sarbacane idéale.

Rapidement, les guaranis se rendent compte que le seul point commun que ces blancs partagent avec les dieux, c’est leur monstruosité. Lassés d’être bousculé par le raffut des civilisés, les sauvages décident de passer à l’action. Ils en ont marre des rires idiots de ces grandes bringues à peau fine, qui ne voient et n’entendent rien.

Túpa, le chef de chasse, demande à Ñanderuguasu, dernier dépositaire en date du savoir de six-cent dix-sept générations de sorciers, de procéder aux rituels de circonstance. Rarement les marseillais se sont marrés autant, devant ces petits hommes peinturlurés, en train de trépigner en rang, culs nus sur la terre battue.

La nuit venue, les jeunes gens sont enlevés de force. Les muscles des garçons sont impuissants contre la poigne de pierre de leurs ravissseurs. Baillonnés, saucissonés, ils sont transportés à la perche, comme des tapirs, jusqu’à la clairière sacrée attenante au village. On les bourre de liane hallucinogène.

Chacun leur tour, ils sont disloqués membres par membres, à la force des bras. Les hurlements déments sont avalés par le tintamarre des sistres, des calebasses, et des chants. Un danseur s’assoit tour à tour sur les victimes, s’appliquant à faire jaillir le sang de leur jointures violées. Le liquide noir est recueuilli dans des jarres.

Une fois le dernier débile expiré, les guaranis s’enivrent du jus écalarte, qu’ils se servent dans de grandes coupes. Tout le monde en boit et s’amuse. Les morceaux sont recouverts de crachats et d’urine, avant d’être laissé aux charognards de la forêt. La danse se poursuit jusqu’à l’aube, tout est bien qui finit bien.

La semaine prochaine, les chtis contre les bantous !

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