Texte à l’arrache 265

 Dans Textes à l'arrache

-Les zouzous, nous sommes à l’aube d’un moment historique.
-A l’aube ? Mais il est onze heures et demi du matin passées ?
-C’est une façon de parler, triple buse ! Au point où nous en sommes, il ne reste plus que cent textes à l’arrache avant la fin !
-Aaaah… Oh.
-C’est pour ça qu’il faut qu’on se retrousse les manches du short, et que les cents derniers soit top qualität, et crescendo, crescendo furioso, sinon, on vendra que dalle.
-Mais Vinzo ne tiendra jamais la pression, boss, vous savez comment il est.
-Justement, c’est pour ça qu’on est là, faut qu’on ponde de l’or, de l’or et encore de l’or. Il faut qu’on vende du rêve, de l’aventure, des frissons, de la passion, de l’évasion. Alors hop, on utilise son cerveau et on envoie des idées.
-…
-Tout de suite !
-Euh… euh… on pourrait prendre un espadon et …
-Non, ça suffit espadons ! Y en a marre, c’est out of mode complet, les espadons, ça ne fait plus bander personne. (nda : voir texte à l’arrache 133)
-On pourrait commencer un grand roman érotique pour femmes de supporters de foot, genre cinquante nuances de G…
-Stop. Ne le dis pas. Ce nom est maudit. Tu vas attraper de l’herpès si tu le dis… Ça pourrait etre une bonne idée, il y a un marché, mais l’autre zozo ne va pouvoir s’empêcher de faire du porno crade avec des termes médicaux. Personne ne va rien comprendre, surtout les supporters et leur épouses…
-Oh, je sais ! On pourrait faire une enquête policière bien tortueuse en cent épisodes, avec un tueur en série qui fait des maquettes de ses victimes en allumettes, un flic accro aux cochons d’indes hallucinogènes, et des meutres bien tripoux, et que l’assassin en fait, c’est le berger allemand de l’oncle du héros.
-Bah, ça a déjà été fait tout ça, aucune originalité. Vinzo est même pas capable de retrouver ses clés dans sa poche, imaginez si on lui demande une intrigue bien ficelée… Faut qu’Hollywood veuille nous racheter le truc, si le scènar est nul, pas de pépettes, n’oubliez pas. Poubelle.
-Ou alors une grande saga heroic-fantasy, avec des nains, des dragons, des sorciers, des elfes a gros nibards et une pomme à couille ?
-Nah. Même problème que pour le polar. Mais garde les gros nibards, ca peut toujours servir. Pensez pognon, les gars. Pognon. Péze. Brouzouf. Belin. Magot. Ar-gent !
-Peste, que c’est dur le capitalisme, boss.
-Je sais, les enfants, je sais. Mais n’oubliez  pas ce que Goethe a dit « ce n’est qu’au bout des pires calvaires que l’humanité a dressé les pierres blanches de ses victoires les plus décisives« .
-Goethe ?
-C’est un ancien entraîneur de l’Olympique de Marseille.
-Ah ouais !
-Du coup, on pourrait choper Vinzo par la peau du cou, lui bouger le cul violemment pour qu’il se remue, et qu’il nous ponde cent texte très bien écrits.
-Voila ! Ça c’est une bonne idée ! Allez chercher l’espadon, il va pouvoir resservir…

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Ligeia, tu es revenueLouis-Ferdinand Céline
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