Texte à l’arrache 32

 Dans Textes à l'arrache

La mollesse. Elle saisit, la mollesse, puis elle habite le corps. Elle détend trop les muscles et le cerveau, la mollesse, elle alanguit. Elle allonge sur un moelleux sofa, ensuite, elle extasie. Le monde peut bien attendre, puisque la mollesse berce. Qui de ces milliards d’âmes, qui de ces armées tourmentées, qui ne préfère pas la mollesse ? Quoi de plus bon que de s’allonger auprès d’elle, et de faire le mort en restant vivant ? La bohème est une mollesse, car il y a tous les matelas, tous les divans, tous les fauteuils, tous les canapés ! A volonté ! Enfoncés dedans, un verre en main, un divertissement au coin de l’oeil, la revoilà, la mollesse. Dans les yeux plein d’envies qui discutent sur le même reposoir, la mollesse s’est installée. Mollement, les lèvres se rapprochent, mollement les peaux se dénudent, mollement, elles transpirent, mollement passent des caresses et mollement les sexes s’emboitent. Mollement, les corps s’éloignent, mollement ils s’éteignent. Le jour fatigué se lève…

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