Dessous le bitume
Dessous le bitume recousu où s’exposent
Des ulcères menant à l’égout ou l’enfer,
Sent-on encore pulser les métamorphoses
À avoir brusqué les strates de la terre ?
Les ruisseaux, les forêts et peut-être les âmes
Des bergers chantant autour d’un feu partagé
Tandis que leurs troupeaux paissent et acclament
En bêlant les dieux fraîchement érigés.
Les rites du printemps dédiés au Cornu.
Les mondes primordiaux et tout ceux avant eux,
Foulés par des miliards d’organismes griffus.
Ce vacarme, recouvert de goudron silencieux,
Du grondement furieux de la Machine-Bête,
Chuchote encore un peu dans le fond de nos têtes.
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