TINALS 2019. Perceptions d’un cerveau malade.

 Dans Chroniques de concert

Pour l’encéphale lésé, la musique est assourdie, mutilée, abolie. Horripilante fréquentation d’ivrognes rendus tarés par l’alcool, que bacchus soit maudit.
De toutes façons il est deja crevé, c’est nietzsche qui l’a dit. Dans l’impossibilité d’être de la généralité parce qu’on est cas particulier, comme un personnage de fiction qu’on aimerait devenir, mais qu’incarner constitue malédiction, dans ces visions dépeuplées sinon d’infâmes ombres, la vraie faiblesse n’est elle pas d’être forcé par un fou à imiter ses gestes ? Tourniquet d’andouilles, toutes frites à la même mode, imbibées d’eau de vie pour repousser l’angoisse mortelle, jusqu’à ce qu’elles soient desséchées à nouveau dans les consternations du midi blafard, et qui dans l’intervalle, n’ont rien fait  d’autre que de la peine à l’amoureux. Qui voudrait vivre ces ruelles de mondes pleines de vacarme, de crasse et de digestions rendues, ramper sans fin sur des ossements, à part des idiots à hélices, des populations de lemmings, de tamias et de cynocéphales aux aboiements de femmes saoules ? À regarder cette engeance se défoncer pour entrer dans des mondes faux, alors qu’ils devraient chercher à en sortir, l’exaspération fait rêver de dictatures pour punir la joie de vivre, de société de tristesse, au lieu que de jouer le jeu du bonheur mensonger et de la modernité débile, extinctrice de flamme. Qu’on marque au fer rouge le front des estropiés, afin que les gardiens de grillages et le reste taisent par défaut leur sermons crétineux. On souhaiterait que chacun d’eux mourrussent, afin que soi-même on se sente moins mort.
Mais l’agoraphobe a beau fuir, son enfer se transporte avec lui, avec ces présences d’illusionés pour lesquels caprices enfantins paraissent rebellions intellectuelles. Il y en a marre, monsieur Artaud, de vivre l’aliénation au milieu d’aliénés partenaires dans le crime, il y en a marre, comme vous le diriez, de ces vagins mangés à la sauce verte, de cette oppressante trépanation par la populace, à coup de traits vocaux perforateurs de cages, enduits d’un poison froid d’imbécillité triomphante. Il y en a marre que l’abrutissement rythmique rangeasse dans le club des indésirables, face à celui des conformistes de l’anticonformisme. Oui, il y en a maaaarrrre, monsieur Artaud, que l’impermanence de la note renvoie à l’insouciante impermanence de la vie. Qu’on se le dise et qu’on s’en meure, il y en a marre. Que cette normalité folle se renverse, ou mieux, implose. Que le festival des vivants se détruise, s’il vous plait, monsieur Momo. Ou si c’est impossible, du moins, qu’une lithotomie providentielle coupe à jamais les amarres de la conscience, afin qu’au fond des océans vides, on puisse reposer dans l’edredon de l’abysse, loin de la surface agitée, dans un sommeil tranquille et flottant. Fi des modes festifs, que le mode passif s’active.

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