Skeletor sort

 Dans Skeletor confiné

-Ce coup-ci, je sors de jour ! dit Skeletor.

Depuis sa précédente déconfiture nocturne, où il a fini enseveli sous une montagne de phoques tombés du ciel, le sorcier maléfique rumine sa vengeance. Cette fois, il a décidé de mettre toutes les chances de son côté.
-D’abord, vérifier la météo. Skeletor, par sa fenêtre, jette un oeil vers le ciel. Il est d’un beau vert cosmique.
-Ok, pas de nuages en vue, les deux soleils sont radieux. Je confirme en regardant le temps sur mon smartphone : soleils plus plus, anticyclone fonctionnel, grenouille en haut de l’échelle. Ok, ça c’est bon. Check. Passons à l’équipement.
L’homme à la peau couleur sac poubelle ouvre son armoire. Un bric-à-brac sans nom en dégringole. Bidules, machins, ustensiles, affûtiaux et matières diverses, probablement fécales.
-Grmblbazarpasrangé… Allez hop, on fouille…*blink blonk crac ding pouet* Tiens, mon fléau d’arme, je le cherchais partout ! Comme d’habitude, c’est quand on a pas besoin d’un truc qu’on le trouve… *cling dong fouille cherche* Ma moitié d’epée du Pouvoir. Parfait. Non mais, il n’y a pas que Musclor qui a le droit de se la péter avec la sienne ! Check. *shlaf wham fouille grat* Ah, voila, mes grenades à clous ! Ne sortez pas sans elles… Check. Ensuite *fouille bing clung boum shtak* Le lance-fromage, super, avec les…*glok potz fizzz fouille fouille* les munitions de frometon, munster, maroual, saint marcellin, époisse. Check. Il ne reste plus que…*gling glong badaboum aïe shtork* Yes ! mon sac à dos Dora l’Exploratrice, il est trop chou… et pratique ! Voila, je mets tout mon fourbi dedans…. Il ne me reste plus qu’à trouver mon téléscripteur pour produire un parchemin de sortie *crit crout fouill’cherch’ bring brang blong brump fshout gzz glik burp* Où est cette rogntudju de machine *potz bunk qbert cherch’ fouill’ tsung paf botsch* RAAHH, MAIS IL EST OÙ CE TRUC DE M[BIP] !!!! *bang bang bang crash wizzz flashcrac crac CRAAAC!* Enfin ! Elle était dans le sac à briquets vides. Tant pis pour l’armoire, j’en commanderai une plus tard… Check. Maintenant, je branche le bitonio dans le chose *dzzz* Ouille ! Je me suis pris une châtaigne ! Ordi. J’allume, j’attends… j’attends……. j’attends………. Pfff. Ça y est. fichier. Je clique sur impression, eeeett…
*prout*
-Hmpf… Je clique sur impression eeet…
*prout*
-Scrombleu… JE CLIQUE SUR IMPRESSION EEETTT…
*prout.* *fizzzz.* *clac.* *dead.*
-GNIIII ! Pourquoi ça ne marche jamais quand je veuheuheuheux, snif, sob, bouh, je suis nul, personne ne m’aiiiime ! Je veux mourihihihirrr.
*fizz. clac. dzz. dzz.*
-Ah ? Ben tiens, ça marche.
Le parchemin fraîchement enluminé sort de l’engin. Skeletor se saisit d’un stylo-bille surmonté d’une petite tête de mort.
-Alors, voyons voir…. Octroi de franc passage princier, gna gna gna, raison, boulot, non. Toubib, non. Grand-mère malade, non plus. Sport ou promenade animal de compagnie… Va pour ça. Il va y avoir du sport, et il faut que je sorte Panthor, gnéhéhéhinhinhin…
Dans le hall d’entrée Skeletor se palpe. Ultimes vérifications.
-Le sac à dos, c’est bon. Le parchemin, c’est bon. Mon baton de Havok, mes clefs, une bouteille de liqueur de chou pour la route… Je prends quand même mon paraphoque, on ne sait jamais… Viens Panthor, on va balader.
Dans la rue, noël gloria ! Il y a des eterniens, masqués ou non. Le premier à voir le demon bleu se met à glapir.
-Oh non ! Skeletor ! Pitié, j’ai mon masque attaquez plutôt ceux qui n’en porte pas !
-T’inquiète petit, je ne suis pas raciste, je vous déteste tous sans distinction ! *Foutch!*
Et ainsi commença le carnage…
« Ce disant, il mit bas son sac à dos et se saisit du bâton de Havok et il frappa si soudainement les eterniens qui badinaient à travers les rues sans ordre, sans enseigne, sans tambour, ni trompette, leur asséna de si rudes coups, sans crier gare, qu’il les renversait comme des porcs, en frappant à tort et à travers, à la manière des anciens escrimeurs.
Aux uns il écrabouillait la cervelle, aux autres il cassait bras et jambes, à d’autres il démettait les vertèbres du cou, à d’autres il disloquait les reins, faisait tomber le nez, pochait les yeux, fendait les mandibules, enfonçait les dents dans la gueule, défonçait les omoplates, meurtrissait les jambes, déboîtait les hanches, mettait les os des bras en pièces.
Si l’un d’eux voulait aller se cacher, il lui froissait toute l’arrête du dos et lui brisait les reins comme à un phoque.
Si un autre voulait se sauver en fuyant, il lui faisait voler la tête en morceaux par la suture occipito-pariétale. Si un autre grimpait à un arbre, croyant y être en sûreté, avec son bâton il l’empalait par le fondement.
Si quelque vieille connaissance lui criait : « Ah ! Skeletor, mon ami, Skully, je me rends !
– Tu y es bien forcé, disait-il ; mais en même temps tu rendras ton âme à tous les diables. » Et soudain, il l’assommait de coups.
Les uns criaient : « Damned ! » Les autres : « Raptor Jesus ! » Les autres : « Bonne Mère ! » Les autres : « Par la barbe du Prophète ! d’Elvis ! de Clint Eastwood ! de Johnny Halliday ! de Loana ! » Les uns se vouaient à saint Phophoque ; les autres au tibia sacré de saint Dalmatien, guérisseur de mycoses, d’autres à Emmanuel Macron , d’autres à sainte Brigitte Lahaie ; d’autres à saint Glin de Glin, à saint Tré en Plein, aux reliques de Harry Cover et mille autres bons petits saints.
Les uns mouraient sans parler, les autres parlaient sans mourir, les uns mouraient en parlant, les autres parlaient en mourant. Les autres criaient à haute voix : « Confession ! confession ! Confit d’oie ! Misericorde ! Infamous ! » (copyright François Rabelais)
Pauvre Skeletor (selon lui ça manquait de monde à massacrer).
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