Youpi.

 Dans Poèmes
Millions de routes de chemins, de sentiers
Vers des insignifiants ahuris comme moi
Débiles impuissants dans le particulier,
Ensemble, menaçante machine d’effroi.
Machine aux rouages plus ou moins minuscules
Incontrôlable, sinon avec des claques
Aux conséquences chaotiques majuscules,
Formée par poussée telle une sclérose en plaque
Toutes ces plantes et tout ce territoire
Immensité cernée par les métastases
Liés de nos systèmes circulatoires,
de nos campements, de nos nids, de nos cases
Les espaces le long des chaussées goudronnées
Défendus par des gens trop petits pour tenir
En entier leur grandeur totale. Berné
Je me sens. Ils me donnent la peur de mourir.
Qui suis-je pour juger ? Personne en vérité.
Je ne puis juste pas croire que derrière
les vitres électroniques, la stupidité
ne triomphe en victorieuse guerrière.
Autrement, ce sont tous des idiots, dont je suis,
Puisqu’ils sont mes semblables, mes frères humains,
Des primates optimistes aux espoirs enfuis.
Noyés avec moi dans des torrents de venin.
Il est dur de garder le cap dans l’océan
De propositions mercantiles dont le but,
Même sous d’épais maquillages bienfaisants,
Reste de nous soutirer jusqu’au calbute.
Nous somme les esclaves du temps perpétuel,
Du mouvement de l’univers silencieux.
Tout s’effondrera dans d’incalculables ans.
Les passereaux ne passeront plus dans
les cieux.
Mourrant nos vies, surpris que nos fins soient celle
De ceux qui se sont substitués avant nous,
Certains de nos métamorphoses rebelles,
Sûr de changer le monde, nous sommes fous.
Le monde change nos chairs en pourriture.
Les feuilles d’arbres tombent pour toucher le sol.
Les aliments finissent dans les ordures.
Les oiseaux migrateurs toujours un jour s’envolent.
On ne s’en rend pas compte, les yeux détournés
Vers des intrigues secondaires indignes
D’un feuilleton ringard, rancide et mal tourné,
Que dans corps faibles croît la tumeur maligne :
Le temps, geste d’éradication poursuivie.

Alors de peur, dans un coin je me vautre.

Au bout de mon chemin, je suis comme les autres.

Je passe mes journées à effleurer la vie.

(photo : Jean-Louis Labarre)

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