Deux poèmes
est-ce que le saint sait qu’il est saint ?
Sain de corps et sain d’esprit
Il ne le sait pas sapristi
certainement que sa vie
est un torture sans fin
une routine de tristesse
ou il se sent bien vain
un sale sacerdoce servile
à calfeutrer sa colère
et l’acide de sa salive
et ou il doit sans cesse
se méfier du bonheur
comme d’un mauvais sort
affronter sans ciller
les bassesses du monde
qui l’entoure
adorer sans jamais
implorer
les forces supérieures
indifférentes et puissantes
Ne pas empêcher la vie
de suivre son cours rageur
Mais donner quand on demande
et mettre la terre en feu
Au nom des faibles
Contre les forts
supporter l’injustice
la souffrance de chaque jour
en silence et caché
jusqu’au bout de l’existence
car il faut etre mort
pour etre sanctifié
C’est peu enviable
d’etre un saint
Voilà pourquoi personne ne veut l’etre
Et que tout le monde en veut un
Est-ce qu’un saint sait qu’il est saint ?
les gens qui existent ont besoin de place
les gens qui existent aiment les gens comme eux
les gens qui existent aiment briser la glace
les gens qui existent abhorrent les pleurnicheux
Ceux qui n’existent pas
Ceux qui n’existent pas sont effacés toujours
Ceux qui n’existent pas font rarement la fête
Ceux qui n’existent pas n’ont pas droit à l’amour
Ceux qui n’existent pas envient dans leurs têtes
Les gens qui existent
les gens qui existent sont tout à leur égo
les gens qui existent ont le permis de conduire
les gens qui existent détestent les fachos
les gens qui existent n’hésitent pas à détruire
ceux qui n’existent pas
Ceux qui n’existent pas sont jugés trop vite
Les gens qui existent jugent au premier abord
Ceux qui n’existent pas demeurent tacites
Les gens qui existent parlent en imperator.
Eh ouais. Filles ou garçons.
les gens qui existent font partie de ce club
qui ne veut pas de toi, toi qui n’existe pas
Toi, comme les autres, doit rester dans ce hub
Sanctuaire bouché, ton exclusif fatras
De qui n’existe pas.
Le hasard d’aventure change leur place
Alors malheur ! malheur ! malheur ! O Grand Malheur !
l’ironie du sort, en un instant fugace,
Fera du dominé un autre dominateur
Et rien n’aura changé.
les gens qui existent croient a l’éternité
ceux qui n’existent pas sont blasés d’exister
ils en veulent à ceux par qui une bête envie
Se sont employés à leur infliger la vie.
Des gens qui existent.
les gens qui existent disparaissent aussitôt
qu’il sont morts, comme s’ils n’avaient jamais existé.
Ceux qui n’existent pas ne meurent jamais trop tôt
à leur goût, quand ils s’en vont, rien n’est ebruité.
Voilà, c’est comme ça.
Ces quelques vers tristes ne sont pas bien torchés
pleins de rimes plates et de sinistres pensées
de ruminations vaines et de désirs frustrés
Si ca ne vous plait pas, c’est que vous existez
allez vous faire enc…
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