Poésie improvisé du soir 16/06/18

 Dans Poèmes

Poésie improvisée du soir

Bien au chaud dans mon trou, tout au fond je me terre.
Stephen Malkmus en rond dans mon front solitaire
Dans ma bouche un gros joint ; certes, je suis un camé
observant les volutes à jamais recrachée
Dans l’air que je respire, monotone et stupide
Saturé de malaise et d’intentions putrides.
De ma ville bercée par le son des gabians.
Allongé dans la loggia mon entendement
Repose fragile sur un coussin de toile,
Avec son plexus brûlant comme une etoile.

Tandis que les notes resonnent sur le sillet
Mon corps est frissonant dans ses membres liés
Des mélodies jolies, facile d’être l’esclave
Quand de mélancolie l’existence se pave
Minutes apres minutes en un grand mouvement
Où la voix de Stephen se perd infiniment
Dans les cieux. Le silence qui suit s’amende
du calme serein que mon esprit demande.
Et je vois le temps passer, ce sinistre tueur
dont la représentation me couvre de sueur.
Cette synesthésie me jette pêle-mêle
Ses visions chaotiques et inhabituelles.
Pour arrêter le flot, très vite je m’endors
Quelques secondes au loin de la douleur qui mord
Retourner à l’état de la gent batracienne
Est une position que je voudrais faire mienne

Car quand je reve, je cours, je danse et je ri
mon corps et mon cerveau sont de nouveau unis
L’egotisme sort enfin de mon nombril percé
L’orgueil d’être malade est partout ecrasé.
Trop tard. Déjà s’arrête l’état merveilleux
Où j’errais par delà un azur cotonneux.
Revoila la ville, grisâtre petit enfer
Se bornant à deux rues en guise d’univers.

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