Ô soleil
Ô soleil, soigne moi
radiant sur mon echine lasse
lave moi de
l’art gras délicat
Et dégueulasse
Ô soleil réchauffe moi
en mes chairs enflasquées
de la purulence du temps
qui passe
et du froid reptilien dans mon sang
Ô soleil guerit moi
quand je me prélasse
tapis dans les chiendents
comme un chien bas
rutilant de crasse
Ô soleil delivre moi
de mes passions avariées
Des prophéties de la jeunesse
Auxquelles je croyais
Quand j’étais jeune
Ô soleil pardonne moi
Mes désirs décharnés
mes ambitions traitresse
Qui m’ont fait oublier
Le monde devant mon oeil
Ô soleil achève moi
Et fait brûler ma peau
Dissous mes songes creux
Dissous mes jugements
Que ton verdict tombe
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