poésie II
Dormir sa vie comme un chien qui s’ennuie
Chercher l’intemporel dans l’ère impermanente
Réduire l’univers à un tas de charpie
Chercher l’éternité entre les mésententes
À la veille de la subversion
L’imbécile trouve un refuge dans son ignorance
Il regarde des feuilletons
Où des dragons ailés valent une histoire de france
Peuple, anesthésié par la peur et la facilité
Est-ce que le mot de liberté te fais encore frissonner ?
Quand la Peste détruit six cent siècles de culture
Pour eviter une sottise
que faire ?
Se jeter dans la sottise
contraire
Pour ne pas etre misanthrope, se faire solitaire
Fuir les diversions qui hachurent
Dans l’ère impermanente, trouver l’intemporel
Entre les mésententes, chercher l’éternité
Hors les révoltes molles des serviles rebelles
Mieux que l’inanité crasse des actualités
Et que les fausses vies qu’on se fait à l’envie
Crois moi, mon frère marchant
Crois moi, ma soeur dansante
Crois moi, mon fils absent
Crois moi, ma fille absente
Quand on a rien à faire du cours de l’existence
Quand on a rien à faire à part vivre en souffrance
Quand on vit aliéné à l’ombre de son ombre
Quand on frémit de voir toute ces régions sombres
Mieux vaut dormir sa vie
Comme un chien qui s’ennuie