Texte à l’arrache 240
Poésie à l’arrache.
Pourquoi courir, ami…
Laisser des flaques de sueur, mares de larmes et de sang
Agacer son espoir, contraindre ses envies
Par des amours frustrées, épuiser son talent
Se ridiculiser, pour un piètre jury.
Avancer, pour quoi faire ? Martyriser son corps ?
Pour le plaisir de ceux qui édictent les lois
Qui font courir les hommes dans une course sans joie.
Où le seul repos aura pour nom la mort
Quand toutes tes victoires sont changées en erreurs,
Que tes efforts brûlants ne sont jamais assez
Ouvre donc les yeux, et contemple l’horreur
De ce monde nouveau qui semble si raté.
Tu cours, tu cours, tu cours, dans des bois somptueux
Toujours en avant, sans regarder derrière
Tous le panorama est semblable à l’enfer
D’une fête splendide où tu es malheureux.
Quel que soit ton statut, il faut briller, briller,
Dans ce petit pays noyé de vanité,
Fier d’être le centre d’un monde trépassé
Où faute de bonheur, on se plait a railler
Celui qui court mal, qui boite, qui rampe, qui perd,
L’infortuné gagnant ne sera pas champion
S’il n’a pas de sponsors, si son but diffère
Sous leurs talons de fer, toujours l’écraseront
La ligne d’arrivée est juste un mauvais tour
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